MARTIN OSWALD

MARTIN OSWALD | EXPERT SENIOR EN GAZ NATUREL | BANQUE MONDIALE

De nombreux pays accordent désormais la priorité au développement du gaz, que ce soit pour la consommation intérieure ou pour l’exportation. Pouvez-vous nous faire part des efforts déployés par la Banque mondiale pour aider les pays membres ?

  • Le Plan d’action de la Banque sur le changement climatique stipule que la Banque peut soutenir les projets dans le domaine du gaz naturel dans les cas suivants :
    • La demande d’énergie est pressante, sans aucune alternative renouvelable à court terme
    • Le projet entre dans le cadre de la stratégie nationale du pays
    • Le projet ne conduit pas à un risque excessif de dépendance à l’égard du carbone à long terme.
  • Chaque fois que la Banque mondiale envisage d’accorder des prêts dans le domaine du gaz naturel, des analyses pays et sectorielles approfondies sont menées pour garantir la conformité du projet avec l’Accord de Paris.
  • Selon la situation du pays, le gaz naturel peut aider à accélérer l’abandon du charbon et améliorer la fiabilité de l’approvisionnement en électricité ainsi que la stabilité du réseau, facilitant ainsi la transition vers les énergies renouvelables.
  • Dans certains cas exceptionnels, le financement de la filière amont du gaz dans les pays les plus défavorisés peut être envisagé, quand le projet facilite clairement l’accès à l’énergie des populations défavorisées et qu’il s’inscrit dans les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris.
  • Dans le cas des efforts de réduction du torchage et de l’évacuation du gaz, nous considérons qu’il s’agit d’une activité intermédiaire et aval, c’est pourquoi l’IFC a accordé l’année dernière un prêt historique pour réduire le torchage de gaz, améliorer l’accès à l’énergie et alimenter un plus grand nombre de particuliers et d’entreprises en Irak.
  • Le Groupe de la Banque mondiale continuera de soutenir et de financer les investissements dans le secteur intermédiaire et aval du gaz naturel pour le transport et la distribution aux consommateurs et pour la production d’électricité. Dans certains pays, le gaz naturel joue encore un rôle important pendant la transition énergétique. Le gaz est le combustible fossile le moins émetteur de CO2. Nous soutenons le gaz naturel en tant que source d’énergie flexible qui peut aider les pays à accélérer leur transition vers les énergies renouvelables, élargir l’accès à l’énergie pour les populations défavorisées et remplacer le charbon fortement émetteur de carbone.

Vous intervenez lors de la 5ème édition de la Conférence et exposition internationale sur l’énergie au Congo. En plus de partager votre expertise, qu’espérez-vous apprendre lors de la conférence ?

La Conférence et exposition internationale sur l’énergie au Congo est une occasion unique pour nous de dialoguer avec les grands acteurs régionaux des secteurs public et privé. Nous souhaitons nous informer sur la situation actuelle et l’évolution du secteur pétrolier et gazier, notamment en matière de décarbonisation de la production et d’accès à l’énergie.